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La grenouille bleue
16 février 2007

♦ A history of violence

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La fiche

history_of_violence_ver23 / 10          
Une histoire violemment plate ... ...

Un film de ... David Cronenberg
02 Novembre 2005


Avec ... Viggo Mortensen, Tom Stall
             Maria Bello,
Eddie Stall 

            
Ed Harris, Carl Fogarty
             William Hurt, Richie Cusack
             etc ...

Synopsis ... Parce qu'au cours d'un braquage, Tom Stall a abattu les deux malfrats qui menaçaient la vie des employés de son restaurant et celle de ses clients, il est désormais acclamé en héros et son aventure s'étale à la une de tous les médias. Un certain Carl Fogarty débarque, convaincu d'avoir reconnu en Tom Joey Cusack, celui avec qui il a eu autrefois de violents démêlés. Tom aura beau nier, désormais, Fogarty et ses hommes le traquent.


"
In this family, we do not solve problems by hitting people  ! " Tom Stall

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Alors ?

    Bienvenue au pays de la famille Stall, où tout le monde s'aime, se soutient, et se réconforte sur fond de sourires bananes à n'en plus finir. Le pays des bisounours. En mieux bien sûr. Car en Amérique,  la mère de famille est blonde, svelte, et surtout, adore se déguiser en pompom girl pour satisfaire les désirs refoulés de son mari jadis boutonneux. Le frère ne râle jamais quand il est réveillé en pleine nuit par le cauchemar de sa jolie  - et aussi blonde - mini poupée barbie de soeur alors qu'il a un test de maths le lendemain. Et evidemment, le père, en grand sage, fait profiter à sa fille d'un grand enseignement de la vie : faut pas avoir peur du noir, ma chérie. Les monstres, ça existe même pas en vrai pour de vrai. Si, si, je t'assure. Non vraiment, la famille Stall est heureuse. Chaque matin, le papa, la maman, le fils et la fille s'embrassent dans un grand élan d'affection et se souhaitent une bonne journée. Miroir d'un mensonge ? Certes. Mais tout cela reste bien mal démontré.


lafamille_copie


Cronenberg a du talent. En ça rien à redire. Il nous conconcte de superbes plans, ceux qui sont rares, ceux que l'on n'attend pas forcément mais qui attirent l'oeil à tous les coups. Sa façon de filmer reste judicieuse, originale, notamment dans des scènes comme celle de "l'escalier" - pour ceux qui auront vu le film. En dépit de cela, cette histoire de violence à de quoi faire bailler. Le suspens est quasi-inexistant et ne s'exprime que par quelques souffles légers : passé trois secondes il s'envole déjà. L'intêret, s'il est lancé, retombe bien vite, et surtout bien mal ! Tout semble brouillon. Le fait divers tend au cas particulier mais aucun des deux ne se trouve jamais creusé. Le personnage de Tom Stall, qui se voudrait double, est exploité d'une manière si peu subtile qu'elle ferait bien peine si viggo Mortensen ne sauvait pas le naufrage. Son histoire se résume en deux lignes. Pas plus, pas moins.


08_copie

 

    Pourtant il y avait matière à faire quelque chose d'intéressant, quelque chose de différent. Mais non, Cronenberg choisit la facilité. Une histoire de violence. C'est tout ce que nous aurons au menu. Et une histoire pas très fine qui plus est, qui ne parvient jamais à discuter par images de la violence et de ses nuances - en tout cas pour ma part. Le réalisateur s'englue des stéréotypes de la famille américaine parfaite et sans problème, des gentils, des méchants, du fils à papa tête de turc au lycée, et de la mère en pleine crise d'identité, espérant sans doute mettre tout ce petit univers au final très banal et gentillet en contraste avec sa prochaine déchéance.


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     Mais Cronenberg ne tient jamais cette promesse implicite. Aucune descente aux enfers de prévue. Seulement une petite visite de routine, pour faire un peu de ménage dans un passé qui dérange, et hop, le tour est joué : Papa Stall a tué ses vieux démons, il peut revenir prendre place à la table familiale, pardonné et aimé. Si cette scène est dans l'ensemble brillamment organisé et plutot bien vue, elle ne semble malheureusement que trop prévisible. Mise en relation avec tout le reste du film, elle est bien pire encore et ne livre au spectateur qu'une piètre conclusion mielleuse et baclée. Ou serait-ce tout le reste du film, exceptions mis à part ? ...

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En bref

A history of violence se résume en un mot : dommage. On aurait pardonné le pays des bisounours, on aurait pardonné, le trop blanc, le trop noir, l'enchaînement des événements coirréalistes, si seulement on avait eu droit à quelque chose d'intéressant au final. Malheureusement, il n'en est rien. Reste à se mettre sous la dent le talent de Mortensen, expressif au possible et toujours extremement juste, d'Ed Harris et de William Hurt qui offrent au film ses quelques moments de gloire.

a_history_jukeboxLes +

  • Viggo Mortensen, Ed Harris, William Hurt
  • Certaines scènes
  • L'idée de départ, malheureusement gâchée

Les -

  • La jolie petite famille Américaine
  • Les gros stéréotypes
  • Le second degrès Kill Bill bien loupé
  • Le gâchis


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Commentaires
A
Tu as adoré mais tu comprends quand même mon avis ?! Belle preuve d'ouverture d'esprit sur ce coup ;) ! J'ai été un peu dure avec ce film, peut-être pas vu le bon jour, au bon moment... Mais bon, je ne me rétracte toutefois pas sur ce que j'ai dit, même si entendre un autre point de vue sur ce que moi j'appelle les failles - mais qui peuvent tout aussi bien être des points forts - de ce film ne me dérangerait pas du tout, au contraire.
H
Perso j'ai adoré ! m'enfin celà dit je comprend ton avis...<br /> <br /> Juste une question : comment fais-tu pour mettre des images dans la colonne des liens ? lol
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