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La grenouille bleue
13 janvier 2007

♦ Le dernier des fous

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La fiche

187027062 / 10          
Abrégez les souffrances  ...

Un film de ... Laurent Achard
3 Janvier 2007

Avec ... Julien Cochelin, Martin
             Pascal Cervo, Didier 

            
Fettouma Bouamari, Malika
             etc ...

Synopsis ... C’est l’été et le début des vacances pour Martin, onze ans, qui vit dans la ferme de ses parents et observe, désemparé, la désintégration de sa famille : sa mère vit cloîtrée dans sa chambre, son frère aîné, qu’il adore, se noie dans l’alcool, et son père, dominé par la grand-mère, assiste en spectateur impuissant à la déchéance familiale… Et même si Mistigri, son chat, et Malika, la bonne marocaine, lui procurent un peu de réconfort, Martin est décidé à en finir avec cette confusion.

" Mais quelle famille de cinglés ! " Didier

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Alors ?

    Voila un film encensé par la critique. Un film qui se voudrait selon certains, "fracassant", "radical", et dont la mise en scène serait impeccable. Pourtant, à la vue de ce long-métrage, on ne peut que retenir de lourdes défaillances. Tout d'abord, le manque de musique, censé être un élément clé, ne réussit son objectif qu'à de trop rares moments, et ce certainement à cause du jeu des acteurs excessivement théâtral et de la mise en scène bien trop rigide.

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    On aurait du mal à adhérer, à donner un quelconque crédit à l'histoire s'il n'y avait le jeune Julien Cochelin, à la démarche atypique, bancale, à l'image de la vie de son personnage, Martin. L'intêret du film repose sur l'apprentissage brutal de ce jeune garçon, qui, en manque de réponses et d'affection, se retrouve paumée au beau milieu d'un vide qui se creuse autour de lui. Martin, à l'aube de son entrée au collège, découvre la vie. Et tout ce qu'il peut dire c'est qu'elle est pas très jolie. Le réalisateur réussit de magnifiques moments dans cette visée, confrontant le gamin à l'abandon, la folie, le suicide et le désespoir ambiant.

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    L'exagération est de mise tout au long de cette séance de mise à mort d'une famille en déclin. Trop de désespoir tue le désespoir. Au lieu d'entraîner le spectateur dans une tension éprouvante et un certain malaise, Achard ne fait que le rendre imperméable à ce trop plein de tragique. Si bien que la chute, qui se voudrait percutante, ne semble qu'une mauvaise farce pseudo-inspirée dont on ne retient aucune émotion. Après une très bonne scène d'introduction, le film se perd donc avant même d'avoir vraiment commencé. L'intêret restera dans la seule appréciation de quelques jolis plans et d'une seule et unique scène angoissante où le réalisateur nous confronte, avec un certain brio, au visage fixe et pesant de la folie silencieuse.

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En bref

Le dernier des fous est le parfait exemple d'un cinéma français méconnu du grand public - mais encensé par la critique - qui se veut intellectuel et maîtrisé quand il n'est qu'une promesse lentement avortée. Ou l'art de faire un long chiant là où il y aurait eu matière à faire un court réellement génial. ( D'ailleurs le court proposé par Achard semblait suffisant ).

Passez votre chemin, si vous ne l'avez pas déjà fait, et essayez plutot de voir Cache-Cache, le film d'Yves Caumon, qui, avec un budget restreint et une idée simple a réussi une jolie perle passée inaperçue.

dernier_jukeboxLes +

  • Fettouma Bouamari en nounou attachante
  • Les plans d'extérieurs
  • La scène d'engueulade familiale à table

Les -

  • La lenteur permanente
  • Le silence, marquant par moments, lassant le plus souvent
  • La théatralité excessive


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